torrent en forêt

Suite à la crue de juin 2013, les pouvoirs publics ont pris conscience que le risque inondation devait faire l’objet d’actions coordonnées d’aménagement et d’entretien des cours d’eau, tout en développant l’information et la sensibilisation des populations. Mais également que la gestion de cette problématique doit s’intégrer dans les politiques globales d’aménagement du territoire et de protection des milieux naturels.

 

 

Les grandes actions qui ont été faites et qui sont en cours en termes de gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations, sont les suivantes :

  

  • Études préalables aux travaux de reconstruction post-crue
  • Travaux de reconstruction suite aux inondations
  • Travaux de gestion des embâcles (matériaux charriés par les rivières)
  • Lancement d’une étude en régie pour la mise en place d’un Plan Pluriannuel de gestion du bassin versant de la Pique, qui se déclinera en actions. 
  • Participation à l’appel à projet « Valorisons les zones Inondables » en partenariat avec l’association Nature Midi Pyrénées

 

 

 

Présentation du bassin versant

Le territoire de la Communauté de Communes est intégralement compris dans le bassin versant de la Garonne.

 

La Garonne, troisième fleuve français par son débit moyen, est un cours d’eau franco-espagnol de 525 km. Son bassin versant couvre 56 000 km2 et représente 10 % du territoire français. Tout au long de son parcours, la Garonne s’enrichit de nombreux affluents : Ariège, Save, Tarn, Aveyon, Gers, Lot, Baïse…

 

carte du bassin versant de la Garonne des Pyrénées au massif central jusqu'à Bordeaux

 

Topographie de la CCPHG

Plus de 2/3 du territoire est en milieu de montagne (la partie sud), le restant se trouve en piémont.

 

La partie montagneuse est caractérisée par des terrains très escarpés avec comme point culminant le Pic de Perdiguère dont l’altitude atteint 3 222 m. Les altitudes les plus basses avoisinent les 400 m, elles se trouvent au nord dans la plaine alluviale de la Garonne.

 

Hydrographie

Les principaux cours d’eau présents sur le territoire sont :

 

  • Garonne amont
  • La Pique (dont les principaux affluents sont la Neste d’Oô, la Neste d’Oueil)
  • Des petits affluents du Job

 

 

Le réseau hydrographique du territoire de la CCPHG est caractérisé par des cours d’eau de type :

 

Torrents

Torrent en forêt

 

Par exemple, la Haute Pique, le Lis, le ruisseau de Maudan, etc.

 

 

Rivière torrentielle

rivière bordée de forêt

 

La Pique en aval de Luchon, la Garonne du plan d’Arem à la confluence avec la Pique.

 

 

 

De rivière de piémont

La Garonne plus large

 

La Garonne de la confluence avec la Pique à l'aval.

 

 

Le régime hydrologique est de type pluvio-nival : les débits des cours d’eau sont essentiellement alimentés par les précipitations et la fonte de la neige. On distingue 2 périodes :

 

  • Les basses eaux à la fin de l’été (septembre octobre) et en hiver (janvier février)
  • Les hautes eaux à la fonte de la neige (mai-juin) résultant du stockage sous forme de neige.

 

 

Climat et précipitations

Le climat est tempéré océanique avec une influence montagnarde qui s’accentue du nord vers le sud. Nous abordons plus spécifiquement l’aspect des précipitations, car c’est un paramètre indissociable de la gestion des risques naturels. Le tableau ci-dessous reprend le cumul des pluies annuelles moyennes, pour différentes périodes d’observations.

 

Climat et précipitations
Poste pluviométrique Précipitation moyenne annuelle en mm Altitude en m Période d’observation
Montréjeau 833 380 1982-2012
Bagnères-de-Luchon 946 620 1995-2004
Cierp-Gaud 1044 520 1995-2004
Fos 1138 560 1995-2004
Saint-Paul d’Oueil 1140 1130 1945-1973
Village d’Oô 1326 980 1962-1983
Centrale du Portillon 1650 1130 1961-1990

 

La répartition des précipitations est conditionnée par l’altitude. Les précipitations moyennes annuelles à 1650 m (altitude médiane du bassin versant de la Pique) sont de 1600 mm. La survenance d’évènements naturels est en étroite relation avec des évènements météorologiques excessifs par leur intensité, leur durée et leur répartition spatiale. Or le bassin de la Pique est soumis à la double influence océanique et méditerranéenne dont les excès se caractérisent par des précipitations.

 

Le flux d’Ouest, survenant en hiver et au printemps, atténué en principe par la localisation du secteur d’étude déjà en position orientale dans la chaîne des Pyrénées. D’intensités faibles, mais de longue durée, égale ou supérieure à 48h, ces précipitations peuvent totaliser plus de 150 mm sur plusieurs jours. Elles ont été à l’origine des grandes inondations d’hiver (évènement du 2 au 4 février 1952) et de printemps dites « crues océaniques pyrénéennes », qui cumulé avec une fonte brutale de la neige, peut donner des événements importants (par exemple la crue du 18 juin 2013 ou du 23 juin 1875 et du 19 et 20 mai 1977).

 

Le flux de Sud-est, survenant en automne préférentiellement, à caractère orageux avec abats d’eau méditerranéens, caractérisé par des intensités horaires et des lames d’eau sur 24 heures conséquents (évènement du 7 et 8 novembre 1982 où le pluviomètre de la centrale hydroélectrique du portillon a enregistré à 1130 m d’altitude des pluies de 24 h d’une hauteur de 229 mm).

 

 

Carte des cumuls de précipitations en Midi-Pyrénées
Cumuls moyens annuels des précipitations sur le département de la Haute-Garonne. Période d’observation de 1971 à 2000 (source : Météo France Midi-Pyrénées).