La Communauté de Communes s'engage dans l'aménagement d'un itinéraire d'exception permettant de relier les refuges des hautes vallées luchonnaises. Ce projet s'inscrit dans le cadre du plan Avenir Montagnes, qui vise à développer un tourisme plus durable et résilient en montagne.
Un sentier ENTRETENU, valorisÉ et sécurisé
Ce sentier de liaison reliera les refuges d’Espingo (Vallée d’Oô), du Maupas (Vallée du Lis) et du Vénasque (Hospice de France). L'objectif est d'améliorer et de sécuriser cet itinéraire pour offrir aux randonneurs une expérience optimale tout en mettant en valeur les richesses naturelles et paysagères du territoire.
Crédit photos : Lucie Ponsard / CCPHG, Arnstein Rønning, Julien Laporte, Alexandre Lamoureux
Depuis Bagnères-de-Luchon ou les Granges d’Astau, cette boucle de plus de 60 km et 4 800 m de dénivelé (positif et négatif) est conçue pour être parcourue en 3 à 6 jours. Elle permet d'accéder à des points de vue remarquables sur les sommets emblématiques des Pyrénées, tels que l’Aneto (3 404 m), le Pic des Crabioules (3 116 m) et le Pic de Maupas (3 109 m). En chemin, les randonneurs pourront également admirer plusieurs lacs d’altitude, parmi lesquels le Lac d’Oô, le Lac d’Espingo, le Lac Vert ou encore les Boums de Vénasque.
Conçu comme un itinéraire de Grande Randonnée, ce parcours propose plusieurs variantes adaptées à la condition physique et au temps disponible de chacun. Il peut être réalisé en autonomie, mais l’expérience est d’autant plus enrichissante en faisant étape dans les refuges ou en faisant appel à un accompagnateur en montagne.
entretien avec Patrick lagleize, vice-président aux Espaces naturels et au développement durable
- Pouvez-vous nous parler de l’état d’avancement actuel du projet ?
Nous avons imaginé un itinéraire et commencé par un état des lieux. Il nous a permis d'identifier les tronçons très dégradés et/ou encore dangereux. Nous avons ensuite mené des études environnementales dans le cadre de Natura 2000. Elles nous ont donné des règles vertueuses d’entretien et ont révélé notamment la présence d’une plante rare et protégée, la Phyllodoce bleue, autour du refuge du Maupas. Une action spécifique sera mise en place pour assurer sa préservation.
Par ailleurs, une concertation approfondie a été menée avec l’ensemble des acteurs concernés : les gestionnaires de refuges, le Parc Naturel Régional, les communes, les associations environnementalistes, les utilisateurs (randonneurs, chasseurs, pêcheurs...), ainsi que des organismes tels que la FFME (Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade) et le CAF (Club Alpin Français). Cette concertation nous a amené à adapter le tracé, la période et les méthodes de travail. Nous ne valorisons que des sentiers existants.
Aujourd’hui, les travaux sont bien avancés. L’arrivée des conditions hivernales ont arrêté les travaux fin novembre. Il reste encore quelques interventions à réaliser, notamment la pose de marches pour sécuriser la descente vers le col de Pinata. Une nouvelle signalétique sera également mise en place.
- Quelle est l’implication concrète de la Communauté de Communes ?
Sans notre intervention, le sentier, très dégradé à certains endroits, aurait très probablement disparu. Plusieurs services de la CCPHG sont mobilisés sur ce projet : le tourisme, l’environnement et la gestion des sentiers. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’entreprise ATS (Adour Travaux Spéciaux) pour affiner l’itinéraire et réaliser les aménagements nécessaires.
L’Office de Tourisme Intercommunal Pyrénées 31 aura un rôle clé dans la promotion et la commercialisation de ce nouvel itinéraire auprès des visiteurs.
- Comment ce projet va-t-il bénéficier aux habitants et aux visiteurs ?
Ce sentier de plus de 60 km, à parcourir en 3 à 6 jours, va permettre de diversifier et de structurer l’offre touristique du territoire. Il offre plusieurs variantes selon le niveau et la disponibilité des randonneurs. Il pourra être réalisé en autonomie complète, avec des haltes dans les refuges, ou accompagné d’un professionnel de la montagne pour une expérience encore plus immersive. Aussi, les randonneurs pourront faire une boucle de plusieurs jours depuis Luchon ou partir à la journée au départ d’un des refuges traversés.
Sachant qu'en fonction de la notoriété de l’itinéraire, chaque euro investi dans la randonnée génère entre 4 et 40 euros de retombées économiques, les bénéfices liés au sentier de liaison devraient être significatifs. À plus long terme, ce projet s’inscrit dans une démarche de développement touristique quatre saisons, contribuant ainsi à l’attractivité durable du territoire.
Tracé du sentier de liaison des refuges des hautes vallées luchonnaises
Une ouverture imminente
Les derniers travaux d’aménagement et d’installation de la signalétique sont en cours afin de garantir aux randonneurs un itinéraire sécurisé et parfaitement balisé. Si le sentier de liaison est déjà accessible en grande partie, certaines sections nécessitent encore des interventions avant son ouverture officielle. La Communauté de Communes supervise activement l’avancement des travaux et met tout en œuvre pour assurer l’ouverture prochaine de cet itinéraire d’exception, dont elle informera bientôt le public.
Avec ce projet, la Communauté de Communes contribue à l’aménagement et à la valorisation des sentiers de montagne, offrant ainsi aux habitants et aux visiteurs un parcours de haute montagne pour découvrir les merveilles naturelles des vallées luchonnaises.
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